Les pleurs de bébé


Comprendre les pleurs de bébé

Les pleurs de bébé constituent son premier langage et jouent un rôle indispensable dans ses échanges avec papa et maman. Quand bébé pleure, il exprime un besoin par le seul moyen d'expression à sa disposition. À vous, toutefois, d’apprendre à reconnaître le sens de ces pleurs pour apaiser bébé.

 

Les pleurs à la naissance

Mais pourquoi les bébés naissent-ils en pleurant ? Parce qu’ils sont déboussolés par ce nouveau monde qu’ils découvrent soudainement ? Parce qu’ils ont faim ? Parce qu’ils ont soif ? Réponse du pédiatre Roger Morel : « Les premiers cris du nourrisson correspondent à une réaction vitale. À travers eux, bébé met en marche son appareil respiratoire et cardiaque au contact de l’air. »

 

Les pleurs de nuits

En réalité, les trois premiers mois, les pleurs de bébé varient sur une gamme d’affect surtout limitée à la faim. Son organisme doit être nourri en moyenne toutes les trois heures. Et ceci, de jour comme de nuit. Du reste, la nuit, son horloge biologique est programmée pour des temps de sommeil de moins d’une heure, qu’il soit nourri au biberon ou au sein. Aussi, le meilleur moyen pour qu’il retrouve le sommeil est de lui donner la tétée. Rassasié, il se rendormira sur-le-champ.

« De toute façon, à cet âge, précise le pédopsychiatre Marcel Rufo, laisser un bébé pleurer sans le réconfort d’un adulte est dommageable, tant pour lui que pour ses parents. Un nourrisson ne s’arrête pas de pleurer, même s’il comprend qu’il n’aura pas satisfaction. Ne pas venir le consoler, c’est risquer d’installer en lui un trouble psychologique du sommeil. En grandissant, il ne pleurera plus de faim mais de peur, perturbant pour de longs mois les nuits de sa famille.

 

Les pleurs de colères

Quoi qu’il en soit, rares sont les parents qui supportent d’entendre leur enfant pleurer.

Tous ou presque sont soucieux de comprendre les besoins, les désirs de leur petit. Raison pour laquelle les larmes d’enfants, difficilement déchiffrables, sont tellement insupportables : elles semblent inconsolables. Pourtant, elles constituent un véritable pré-langage qu’il convient d’apprendre à déchiffrer. Car passé l’âge de 3 mois, les pleurs de bébé ne sont plus seulement motivés par la faim. Désormais, ses cris peuvent exprimer la colère – cris aigus –, la douleur – cris puissants et entrecoupés –, la fatigue – plaintes –, et la peur – cris d’appel marqués par de courts silences pour évaluer leur efficacité. Pour calmer chacun de ces cris, les psys conseillent de prendre bébé dans les bras ou alors de se pencher au-dessus de son berceau et de lui parler pour qu’il ressente à ses côtés une présence rassurante et tranquillisante. Ainsi vous lui apporterez des réponses à ses interrogations en le sécurisant et en lui procurant toute l’attention dont il a besoin.

 

Peur

Michel Le Goff, docteur en psychologie et spécialiste du développement psychomoteur de l’enfant, affirme toutefois qu’entre 4 et 6 mois, un nourrisson entre généralement dans une phase « sacrée ». « Il pleure moins, s’énerve moins et commence enfin à apprécier les temps de silence en solitaire. » Reste tout de même qu’à cet âge, certaines situations ou expériences mettent toujours ses nerfs en pelote. Parmi celles-ci : la toilette. « Au début, le simple fait d’être dévêtu, observe le docteur en psychologie, engendre en lui un sentiment de colère et de panique.

En perdant ses vêtements, bébé a l’impression qu’on lui vole ce qui l’entoure. Pour se protéger, il active ce que l’on nomme le réflexe de Moro : il ouvre les poings, rabat ses bras contre sa poitrine et fond en larmes. » Quelques gestes doux suffisent à le rassurer.

 

Les pleurs de la séparation

À partir de 6 mois, les pleurs d’un enfant commencent à s’affiner.

Réfléchis, intentionnels, ils sont motivés par tout un tas d’émotions et de sensations, qu’il exprime de plus en plus clairement. Les séparations deviennent, de ce fait, de plus en plus difficiles. Pourquoi ? « Parce qu’entre 6 et 9 mois, analyse le pédiatre Roger Morel, un enfant commence à avoir une conscience très claire de ses parents. Il suffit que maman parte une heure, pour que cela perturbe son sentiment de sécurité. » De la même manière, quand une personne étrangère tente de le garder, il projette sur elle son angoisse de la séparation et la rejette un temps. Raison pour laquelle, avant de faire garder son enfant toute une journée par une nourrice, il est indispensable d’effectuer avec lui quelques visites préalables. Là encore, il s’agira avant tout d’adopter une attitude compréhensive et bienveillante pour que bébé puisse se construire en totale tranquillité.

 

Source : http://www.psychoenfants.fr/psychologie/bebe.php?langue=fr&type=rub11ssr1&code=calb113&posarticle=1&numcarmoinsbase=0